Collapsologie. Dommage camarade, tu te trompes de cible

Ce texte est une réponse à un article publié par Nicolas Casaux sur le site Partage-le.com

Le camarade est ironique, vous l’aurez compris. Je ne souhaite pas prendre position. Juste défendre le concept de collapsologie qui a pourtant, comme tous les concepts, bien des défauts. Un seul mot ne peut pas décrire à lui tout seul la complexité du réel. Mais il a le mérite de créer un dialogue qui permet de mettre en avant des questionnements que je juge importants. C’est ce que l’on appelle un objet frontière”. En plus je trouve que cette polémique a le mérite de soulever un problème récurrent dans les combats d’idées et dans la mise en place d’alternatives. J’essaie toujours de rester courtois et poli dans mes critiques. Parfois, je peux m’emporter. C’est humain. Mais il faut raison garder. 

La collapso en deux mots.

C’est un néologisme inventé récemment pour désigner des travaux très disparates et différents qui font l’hypothèse que notre mode de vie basé sur l’exploitation des ressources naturelles et des énergies fossiles n’est pas durable et va s’effondrer. La formalisation de ce mécanisme apparaît avec les travaux du Club de Rome même si de nombreuses réflexions  avaient formulé cette hypothèse sous forme d’intuition longtemps avant. La question du climat s’est ajoutée plus récemment dans la lignée des rapports du GIEC. Les travaux essaient d’émettre des hypothèses sur le moment de cet événement et sur les conséquences éventuelles.

Pourquoi analyser un article que je trouve indigent ?

Si je voulais me moquer gentiment et faire « de gauche » j’aurai intitulé cette partie « De quoi l’article de Casaux est-il le nom ? » (je ne suis pas fan de Badiou vous l’aurez compris). Cela fait plusieurs fois que je vois passer ce texte de Nicolas Casaux dans les mouvements sociaux qui se sont emparés du concept de « collapsologie ». Il a donc une audience pour rencontrer un tel écho. Il nous dit quelque chose du combat des idées. Je pense que son succès tient plus à son lyrisme et à son caractère enflammé qui séduisent ces milieux-là qu’au fond de l’article qui est très faible. Malgré le respect que j’ai pour l’auteur (je ne le connais pas et il a le courage de partager un écrit, donc je n’ai pas à m’attaquer à la personne), je pense que je dois en faire un commentaire détaillé car il illustre un travers très répandu à gauche ou dans le débat intellectuel en général. L’idée de pureté du combat idéologique, la certitude de détenir la vérité et l’incapacité de dialoguer avec des gens qui sont idéologiquement proches. La tendance à déformer les propos voire à mentir pour discréditer sa cible. Il faut lire « l’art d’avoir toujours raison«  de Schopenhauer pour repérer les procédés rhétoriques et ne pas se faire avoir. C’est comme « le petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens » un guide de survie pour s’immuniser contre ces techniques perverses. Ils passent plus de temps à se détruire mutuellement qu’à combattre les idées de leurs adversaires idéologiques qui, eux, n’ont pas ce genre d’état d’âme. Il montre aussi comment les idées naissent et circulent. Il met aussi en exergue le fait que les gens qui font circuler les idées ne sont exempts de combats d’ego pour faire triompher leur vision à eux. Ca génère du bruit informationnel sans faire avancer les idées et c’est fort dommage. Une critique est toujours nécessaire mais elle doit respecter un certain nombre de principes, sauf à penser que la fin justifie les moyens.

L’article en question en bref :  

Le plan de l’article est hyper simple. il tient en une phrase : “La collapsologie, c’est pas bien parce que ça focalise l’attention loin de notre combat à nous, les gens de la vraie gauche. C’est notre vision du monde qui est juste et bonne.”

Si je souhaite le décortiquer un peu plus, il tient en quelques lignes. J’y reviendrai plus longuement par la suite. C’était pas la peine de nous imposer un pavé difficile à lire.

1°) La collapso redit ce qui a été dit de manière différente (vrai). Mais elle ajoute un formalisme qui permet la contestabilité des hypothèses (au sens de Kuhn et Popper) et c’est pour cela qu’elle se diffuse. Elle permet un débat.

2°) Dire que le collapse est une catastrophe renforce le pouvoir (non démontré). Et ça se discute longuement. Sa vision de Dupuy est assez pauvre. Il ferait bien de le lire sérieusement.

3°) La collapso est narcissique (non démontré). En quoi et pourquoi ? Rien. Les gens partent toujours d’eux-mêmes pour analyser un problème. Lui aussi.

4°) La collapso élude la question sociale (faux). Au contraire elle montre le rapport de domination et les inégalités tout comme de nombreux travaux économiques.

5°) Le rapport de force avec le pouvoir et la conflictualité sont nécessaires (vrai mais pauvre dans la manière dont c’est traité).

6)° La collapso est naïve (faux). Il fait du cherry picking (attention malhonnêteté intellectuelle en vue) pour étayer sa thèse en éludant tous les travaux qui parlent de conflictualité et d’inégalité. Il prend un extrait d’émission qui prend un angle d’attaque et en conclut que tout le discours collapso est nul. Je pourrais faire de même. Le marxisme ou l’anarchisme sont naïfs. Je prends trois exemples sans restituer l’intérêt, l’épaisseur intellectuelle et la complexité de ces discours.

7°) La méthode se veut scientifique (vrai – où est le problème ?) et elle ne traite pas de politique (faux). Si au contraire. Elle ne donne pas un choix politique mais n’arrête pas de dire que cela aura des conséquences politiques parce que le rapport de force qui irrigue nos société va être bouleversé. Donc à partir de ce concept on peut développer une vision politique.

8°) Pablo Servigne et Clément Montfort de la web série Next sont des nuls dangereux sans conscience politique (faux). Ils sont au contraire très structurés. Leur propos ne peut pas tout dire en même temps. Prendre un tout petit extrait qui n’est pas dans la cohérence de l’ensemble du propos est malhonnête. Je connais assez leur production intellectuelle pour avoir vu le côté manipulateur du procédé. Parfois, il ment carrément en leur faisant dire des choses qu’ils ne disent pas.

L’affirmation “nous c’est mieux que les autres” me semble un peu courte. Ce texte ne démontre absolument rien et ne propose absolument rien si ce n’est la détestation d’un concept. Il dit moi je sais et tous les autres sont des cons. Là j’ai envie d’être impoli camarade. Mon gars construis un vrai raisonnement et on discute. Et sois poli stp. Moi aussi j’ai lu trois livres et j’ai envie d’échanger. Pas de me faire insulter. Il accumule les citations pour montrer qu’il a un peu lu quand même, mais les citations ne servent pas le propos. Ok tu as le parfaitement le droit mon pote, on a compris. Fais une phrase, ça suffit. Mais pas ce pavé qui n’impressionne que les gens qui n’ont pas l’habitude de lire en détail des textes un peu longs. Ca permet juste de flatter ton ego.

Quelle est l’origine de ce texte

J’ai vécu la genèse de ce texte. C’est essentiellement un règlement de compte. Il découlait d’une passe d’armes assez violente sur un groupe FB qui s’appelle Transition 2030. J’ai longtemps été contributeur régulier de ce groupe (T30) avant de monter La collapso heureuse avec mes amis parce qu’on avait des insatisfactions sur l’accompagnement à la prise de conscience de ce phénomène anxiogène. Ils sont toujours des amis fidèles mais on a monté un groupe à côté du leur parce qu’on le pensait complémentaire. J’ai assisté aux passes d’armes avec le collectif du groupe T30 et avec les membres d’Adrastia, et notamment avec Vincent Mignerot que NC appelait Skipy le gourou. Évidemment nous étions tous des moutons et ses fans. La blague. C’était très mal connaître la sociologie du groupe T30. Personnellement, j’ai des désaccords de fond avec Vincent Mignerot (le fatalisme, le caractère inéluctable et mécaniste, le jargon et le style de ses livres), mais comme pour Casaux, je respecte le fait qu’il écrive et soumette ses idées. Je réponds sur le fond. Pas sur la personne. A l’époque j’avais trouvé cavalier de se faire traiter de con parce qu’on ne prenait pas immédiatement son parti. Ici, il y a juste une question d’hégémonie dans le concert des dénonciations qui permet de se faire une place au soleil. Nous (les administrateurs de la collapso heureuse), nous n’en voulons pas, de cette place au soleil. C’est beaucoup de soucis et d’attaques pour pas grand-chose. On manque d’ambition il est vrai. Mais ce n’est pas ça qui nous motive dans la vie. On a d’autres plaisirs et la collapso est surtout un objet (certes très sérieux) qui nous permet des échanges et des discussions enrichissants. Ce genre de combat de coqs nous fatigue et n’apporte rien. Parce qu’en face de nous on a des adversaires qui profitent du statu quo et des inégalités en place et ils sont plus solidaires et capables de surmonter leurs différences.

Le mécanisme général de diffusion d’une idée

Dans l’un des textes fondateurs de la théorie de l’acteur-réseau (ou ANT), Callon propose une analyse en quatre étapes de la façon dont les idées se diffusent :

  1. La problématisation : un acteur analyse une situation, définit le problème et propose une solution. Un concept ou une méthodologie d’étude d’un problème.
  2. L’intéressement : d’autres acteurs deviennent intéressés par la solution proposée. Ils modifient leur affiliation à un certain groupe en faveur du nouvel acteur. En gros ils s’emparent du concept et dialoguent avec celui qui l’a promu. Ils utilisent moins les concepts qu’ils utilisaient précédemment et dialoguent moins avec la communauté d’acteurs qui est restée fidèle aux idées précédentes.  
  3. L’enrôlement : la solution est communément acceptée en tant que nouveau concept par un groupe qui va le promouvoir. Un nouveau réseau d’intérêts est ainsi créé. Si l’idée s’impose, ils auront une position préférentielle dans le concert des idées.
  4. La mobilisation : le nouveau réseau débute son action en vue de la mise en oeuvre de la solution proposée ou de l’utilisation de l’idée. Les actants (c’est le nom donné aux acteurs pour marquer une nuance avec le sens commun du mot) essaient de devenir un « point de passage obligé » pour canaliser les divers intérêts dans la direction qu’ils souhaitent ou qui leur est favorable. Une « boîte noire » se met en place, qui n’est plus questionnée.

Ce changement, cette innovation (sociale ou économique) se fait par un processus de plusieurs étapes et épreuves dont l’issue est imprévisible au départ. Tout un réseau est en relation. Le compromis se fait par élaboration collective et intéressement de plus en plus large sous l’impulsion de « porte-parole ».

On peut enfin souligner l’importance qui est accordée aux médiations entre acteurs et au dialogue dans cette dynamique d’accompagnement de la nouveauté. On a testé cette logique avec succès dans de nombreux domaines. Sociologie de la recherche, combat politique, sociologie des marchés ou de l’attachement. On pourrait dire que cela ressemble fortement au combat culturel cher à Gramsci ou à la théorie des minorités agissantes de Moscovici en psychologie sociale. Des formulations plus anciennes. On peut retenir et c’est bien triste que pour diffuser une idée il y a un petit côté marketing.

Pourquoi la compréhension de ce mécanisme est-elle si importante ?

La position de porte-parole est importante. Si je parle d’ANT, de minorité agissante ou de combat culturel, je n’ai pas les même porte-parole qui peuvent dérouler leur vision du monde. On trouve cela dans tous les domaines. En ce moment, les laïques s’étripent entre eux pour savoir qui est légitime. Idem à gauche pour imposer sa grille de lecture. Je faisais une fois remarquer à un auteur que l’insécurité culturelle ressemblait beaucoup à la théorie de l’identité sociale. Oui c’est vrai mais cela ne génère pas les même leaders. Et la question est de taille. Pour des sujets moins structurés ou en construction, il y a pas mal de gens qui se verraient bien leaders d’un combat. Je ne compte plus les guéguerres picrocholines entre types appartenant au même camp pour ces histoires de leadership.  Ca me paraît toujours étrange. Une volonté de quart d’heure warholien chez certains quand on n’a pas de position académique ?

Pourquoi une idée s’impose-t-elle ?

C’est un mystère qui est en partie résolue par la théorie précédente. Le problème est que les opinions se façonnent non pas sur la complexité du monde mais sur des points de focalisation. Les gens s’attachent à des idées simples qui risquent toujours d’être simplistes. A un moment donné une idée rencontre son public parce qu’elle correspond à la préoccupation du moment. C’est le temps qui nous dira si la réflexion sur la collapsologie est solide. La collapso n’est pas l’outil parfait mais une boîte à outils nouvelle (ou renouvelée) pour appréhender les problème de domination, d’exploitation et d’insoutenabilité de nos sociétés. Comme cela se veut une démarche scientifique, c’est discuté grâce au principe de contestabilité de Kuhn et Popper. Une opinion, c’est plus difficile. On est d’accord ou pas avec elle. En logique formelle on peut quand même la contester. Par exemple “le seul bon sens aura suffi” n’est pas une démonstration. Ou en logique, le contraire de le collapse est une catastrophe n’est pas la catastrophe est la civilisation industrielle. Cette proposition logique est peut-être juste mais elle n’est pas liée à la première. En logique formelle le contraire de A est non A (¬ A) et pas B. C’est une proposition différente.

Le processus actuel indique une chose. Comment une idée se diffuse et est surmédiatisée. Je me rappelle du succès du livre Le champignon de la fin du monde d’Anna Lowenhaupt Tsing. Immanquablement, les gens qui promouvaient le livre appartenaient à des courants spécifiques (gauche alternative écologique). La diffusion montrait les relations de proximité entre différents groupes. Je m’amusais à demander aux gens ce qu’ils en avaient retenu. A peu près rien. Juste l’idée que le monde actuel n’était pas soutenable. C’est la même chose avec le livre de Pablo et Raphaël. On a eu le même phénomène avec Le jeu des perles de verre de H. Hesse ou Sur la route de Kerouac pour la génération 70 pour prendre un autre exemple. Ils marquaient l’appartenance à un univers de représentation du monde (les beatniks). C’est d’ailleurs pour ça que l’on finit par faire la généalogie des idées ou leur sociogénèse.

Le problème soulevé par ce combat

Les mouvements sociaux de contestation sont les grands absents du débat en collapso. Et c’est bien dommage en vrai.Ils ont raté le coche. On n’écoute plus leur critique sociale (ou moins) et ça leur fout les boules. En plus, par un processus de greenwashing le système en place essaie toujours de recycler les idées à son avantage.  Casaux veut renverser le système – et je suis assez d’accord parfois tant il y a des choses qui ne vont pas. Mais pour quoi faire ? Je ne le sais pas. Je n’ai d’ailleurs pas grand-chose à proposer tant l’inertie d’un système est complexe. Je ne saurai trop conseiller la lecture de Le climat qui cache la forêt : comment la question du changement climatique occulte les problèmes d’environnement. En effet, le livre de Guillaume Sainteny montre bien que le problème est global, protéiforme et systémique et qu’il n’y a pas que le climat ou l’énergie sur lequel on doit porter le regard. Il y a aussi la pollution, les inégalités Nord-Sud et plein d’autres trucs assez désagréables. Il faut avoir une vision globale de toutes les difficultés qui se conjuguent. On ferait mieux de discuter entre personnes civilisées parce qu’on a deux ou trois problèmes à régler et un paquet de gens qui s’en foutent. S’ils prennent conscience par la collapso, tant mieux. C’est un moyen comme un autre. La plupart des gens qui s’intéressent au sujet arrive par le livre de Pablo Servigne et Raphaël Stevens ou les travaux de Jancovici ou Gaël Giraud. Diamond Orlov, Tainter, Bardi et Meadows à l’étranger.  Certains arrivent par l’encyclique Laudato si du pape. D’autres par Vincent Mignerot ou par le film demain ou la websérie NEXT qui est citée dans l’article. Je les mets au bûcher parce que ce n’est pas le bon chemin ? Les gens arrivent par où ils veulent. 

Tout n’est pas à jeter pour autant dans l’article.

Au final si j’apprécie le lyrisme de l’auteur et la force de conviction de son article (je l’imagine comme un révolté qui veut se battre pour un monde meilleur et je dis bravo), je ne suis pas sûr d’avoir envie de le suivre. A part vouloir faire la révolution parce que le monde est pas gentil et vilain, je n’ai strictement aucune idée de ce qu’il veut bâtir et je ne fais pas de chèque en blanc. Et je pense  que la collapso est bien plus utile parce que bien plus modeste que ces envolées lyriques et qu’elle permet un premier pas dans la prise de conscience de ce qui ne va pas. C’est un objet frontière. Tant mieux s’il y a une forme de prise de conscience et tant pis si ce n’est pas par son univers de référence et son travail. Je suis désolé pour lui. Je déteste les gourous. J’ai assez dénoncé certaines personnes et ce n’est pas pour me jeter dans les bras de Casaux. Il y avait un discours plus simple et plus recevable. La collapso est une nouvelle approche d’une critique de nos sociétés. Profitons de cela pour tenir de concert un discours qui permette de changer les choses, en espérant que cela soit pour le meilleur.

Par ailleurs il a raison de rappeler que certaines idées se reviennent de manière récurrente sous des formes renouvelées.

Mais il est toujours salutaire de faire des critiques et il faut savoir l’accepter

Je trouve intéressant cette critique même si je la trouve bien pauvre et trop à charge pour être totalement honnête. Bon d’accord on est tous des passionnés et je comprends qu’on puisse être emporté par son élan. Il y a des questions qui restent en suspens. Comment faire pour atténuer les conséquences ? Quelle est la place qu’on laisse au politique ? A la lutte des classes, à l’impérialisme Nord-Sud ou à la sauvegarde de notre maison commune ? La question de la nature et de la 6ème extinction de masse des espèce est un dilemme.  La fameuse hypothèse Gaïa. Là je pense que Latour a raison et que des gens qui n’avaient pas l’habitude de combattre ensemble devront apprendre à travailler ensemble. Et c’est très difficile. J’ai déjà vu la difficulté quand les gens de nuit debout rejetèrent violemment les veilleurs par exemple. Il me faudra des centaines de page si je voulais cité toutes les fois ou des gens proches n’ont pas réussi à se parler pour des questions d’ego ou d’hégémonie. Je regrette cette occasion manquée mais je salue amicalement Nicolas Casaux d’avoir su soulever un débat nécessaire. Je préfère ne pas être au centre d’un débat et trouver des compromis plutôt que d’avoir la certitude de la pureté de mon combat mais perdre faute d’union. Je suis sur certains aspects assez iréniste même si je sais que la compromission n’est jamais loin du compromis.  C’est la différence entre l’éthique de responsabilité et l’éthique de conviction.  C’est tout le problème des dilemmes moraux que j’ai traité dans un article.  Un certain nombre de personnes devrait s’en souvenir lorsqu’ils refusent le dialogue avec Pierre, Paul ou Jacques.  

En tout cas merci à Nicolas Casaux de m’avoir obligé (d’une manière peut-être non voulue) à lui répondre pour clarifier des choses. Et bon vent (même si je risque de m’opposer parfois à lui) pour ses combats à venir pour peu qu’il respecte les règles d’un combat d’idées courtois. Tout n’est pas possible et pour moi la fin ne justifie pas les moyens. Faites plutôt du marketing des idées si vous voulez diffuser votre pensée. Je sais c’est un peu cynique. Mais vous le saviez déjà grâce à la photo d’illustration de l’article. La formulation compte presque autant que le fond. Le respect, c’est aussi valable pour ses adversaires potentiels qui voudraient utiliser cet article pour le discréditer sur sa personne. Je respecte l’homme et je réponds uniquement à l’article. Et le travers que je pointe est valable pour un certain nombre de leaders politiques ou intellectuels à gauche comme à droite.

 

Cordialement.