Participation à un groupe de pilotage
J’ai été retenu pour une action de formation : « L’agriculture de demain : un enjeu fort pour le territoire. »
Voici un bref résumé. Avec un groupe de pilotage agricole de ce territoire et en partenariat avec la Chambre d’Agriculture du Tarn nous réfléchissons à l’évolution de l’agriculture pour les années à venir et nous essayons de définir des scénarios pour maintenir un maximum d’agriculture sur le territoire. On peut laisser faire le marché et ne rien faire. C’est un des scénarios d’une étude de la région. De nombreuses exploitations pourraient disparaître. Mais les agriculteurs ne peuvent s’y résoudre. Leur métier est une passion, une mission et parfois une vocation. Leur attachement à leur métier est fort. Mais pourquoi agir ? Parce que nous sommes persuadé que l’agriculture est un enjeux des prochaines décennies. Aujourd’hui les magasins sont pleins et il suffit de faire quelques kilomètres pour obtenir tout ce que l’on désire. Le monde agricole a vu sa population divisé par deux en 30 ans. La mécanisation et la conduite des exploitations a favorisé un essor important de la production. Mais demain ? Les dix prochaines années ne sont pas trop inquiétantes. C’est ensuite que le scénario est plus difficile si nous ne faisons rien. Nous avons donc ce laps de temps pour assurer une continuité des exploitations et pérenniser l’existant en l’améliorant éventuellement. La situation actuelle s’explique par les lois de puissance et par le modèle économique d’efficacité allocative en situation de concurrence. Cela fait baisser les prix et profite au consommateur. Mais l’efficacité allocative de court terme n’est pas toujours cohérente avec l’efficacité de long terme. Prenons un exemple. Au départ, l’augmentation des échanges et la diversité sont précieuses. Un village qui souffrirait d’une mauvaise récolte peut aller la chercher dans le village voisin grâce aux interconnexions. Mais si le monde est trop interconnecté, trop couplé, les doublons disparaissent à cause de la loi de puissance –seul le plus efficace survit. Si par exemple il y avait un boulanger dans chaque village, il risque de n’en rester qu’un. A ce moment-là, l’impact des défaillances se propage. Dépendant l’un de l’autre, les deux villages souffriront si l’un rencontre un problème. Si le boulanger est malade, il n’y a plus de pain. Or l’alimentation est vitale et il peut y avoir de nombreux cygnes noirs comme l’indique Nassim Taleb. Un événement important qui génère des bouleversements. Du coup, la complexité conduit à une plus grande vulnérabilité alors que le modèle semble robuste. Mais si un choc dépasse la norme retenue, le système ne peut pas résister. Il existe de nombreux travaux sur la question. Le rapport « FAO. 2018. L’avenir de l’alimentation et de l’agriculture – Parcours alternatifs d’ici à 2050 » publié par l’organisme de l’ONU qui traite ces questions. Les travaux de Peter Burgess , Professeur, philosophe et politologue, titulaire de la Chaire Géopolitique du Risque à l’ENS. Ces travaux sur les risques le conduisent à considérer l’agriculture comme un enjeux crucial. Les USA l’ont bien compris en subventionnant leur agriculture. En outre, on observe une baisse du taux d’ouverture des économies partout dans le monde.
Le monde multilatéral tend à se transformer en monde bipolaire avec des jeux de pouvoir entre les grandes puissances (Chine USA notamment). On pourrait aussi penser aux rapports alarmants du GIEC sur le réchauffement climatique. Nous avons étudié cet aspect. Par ailleurs, nous savons aujourd’hui que les ressources énergétiques ne sont pas inépuisables. Les projections de l’Agence internationale de l’Énergie laissent entendre qu’il faudrait un investissement massif dans les pétroles non conventionnels pour maintenir le flux d’approvisionnement. Or ce secteur perd de l’argent. Selon la lecture de Matthieu Auzanneau, on constate un pic probable d’ici 2025. Or l’énergie transforme le monde et crée de la richesse. Il y a cointégration entre la création de richesses et la consommation énergétique essentiellement carboné. D’où un cercle vicieux sur les GES. Il faut donc réagir et anticiper. D’autant que l’approvisionnement énergétique de l’Europe est vulnérable. 50% au moins de nos importations de pétrole sont ainsi menacées de déclin plus ou moins rapide dès 2025. (source Eurostat) Il va falloir s’adapter.
Nous savons que l’énergie est déterminante. Mais l’énergie est aussi responsable des GES pour 80 % du mix énergétique mondial. Il va donc y avoir des tensions sur l’énergie.
Pour l’énergie électrique un ce n’est guère mieux. 2040 C’est la date à laquelle, au vu de la croissance du numérique, l’énergie requise pour les besoins en calcul pourrait dépasser la production énergétique mondiale… si rien n’est fait pour limiter cette consommation (rapport de Cédric Villani sur l’IA, mars 2018). Comme dans le même temps on veut faire des voitures électriques et augmenter d’autres usages, ça va être compliqué. Il va donc falloir faire des choix.
Ceci d’autant plus que la filière agricole a souffert de plusieurs crises. un tiers des agriculteurs gagnent moins de 350 € par mois. Il faut relativiser ce chiffre, mais il indique une tendance. Celle de la fragilité d’un secteur qui est fortement capitalistique pour des revenus assez bas. Et on peut comprendre le malaise agricole qui conduit parfois a des situations extrêmes.
Face à ce constat, les agriculteurs ne sont pas sans réactions. Illustration pour l’ouest du Tarn.
Sur ce territoire, l’agriculture représente 58 % de la surface du territoire et 28 % des emplois. 24 % des établissements dans ce secteur du Tarn et 3000 emplois dans la viticulture. C’est un acteur majeur avec qui le territoire doit travailler. Ces 58% de terres sont très différents (il y a des coteaux, des plaines alluviales, des forêts, mais aussi différentes compositions de sols). Or le développement urbanistique se fait sur les meilleures terres, érodant le potentiel agricole. La pression démographique est forte (+1.2 % sur les prochaines années selon les statistiques de l’agglomération contre 0.8 % dans la région ). Comme les tailles de ménages se réduisent, il faut aussi de logements supplémentaires. Mais puisque les terres artificialisées ne stockent pas du carbone et accentuent les effets de ruissellement, on accentue les risques. De surcroît, ces terres ne redeviendront pas agricoles, elles ne stockeront plus de carbone et il y a un énorme coût d’opportunité. Ce coût est la mesure de la valeur de chacune des autres actions ou décisions auxquelles on renonce au moment de la décision.
Ce que font les agriculteurs
Nous avons travaillé sur les données disponibles qui sont nombreuses. Notamment sur l’impact du réchauffement climatique sur diverses cultures et productions. Nous avons donc étudié la pluviométrie à différentes périodes de l’année, le nombre de jours de gel, le nombre de jours chauds en période de levée des tiges et de remplissage des grains, l’évapotranspiration, etc. Voici quelques graphiques. La situation semble maîtrisable en terme agricole jusqu’à 2030, mais avec une modification radicale par la suite. Voici quelques illustrations.
Les modèles indiquent clairement une rupture après 2030. Nous avons donc 10 ans pour agir et mettre en place. Le plus tôt sera le mieux.
C’est un travail de fourmis car chaque pratique culturale a des spécificités. Jours de gel ou pluviométrie, jour d’échaudage ou précipitations excessives, etc. Il faut rentrer de nombreux paramètres pour anticiper et simuler l’impact pour chaque culture.
Les agriculteurs ont déjà beaucoup fait
Les agriculteurs ont déjà beaucoup fait pour limiter leur impact et s’adapter au changement climatique. On peut citer l’amélioration des techniques culturales, le changement des conduites d’exploitation avec de l’agroforesterie ou l’agriculture de conservation par exemple, le décalage des semis, le stockage carbone, la réduction des passages tracteurs et la diminution des puissances des tracteurs, des formations à l’entretien et à des conduites plus économes. Tout ce qui permet de réduire la consommation d’énergie. Les résultats sont probants. Après diagnostic la consommation baisse de plus de 30 % en moyenne. Il y a tout un dispositif de réduction de la consommation énergétique (on appelle cela les diagnostics Dia’terre). On travaille aussi l’introduction de légumineuses pour la fixation symbiotique ou l’étude des cycles phénologiques des plantes (enracinement, croissance des tiges, photosynthèse, etc). Une grosse réflexion est conduite sur l’adaptation des plantes au climat et les variétés rustiques ou anciennes et l’impact sur les rendements. Idem sur le rôle des haies et sur l’utilisation de l’eau qui est nécessaire en agriculture. La région connaîtra des étiages des cours d’eau plus faibles.
Il faudra donc stocker pour les périodes en tension. Les agriculteurs ont conscience de la faible accessibilité sociale de certaines réalisations et étudient toutes les solutions alternatives (retenues collinaires, mulch, humus du sol qui retient l’eau, baisse de température au sol avec des ombrages ou des couverts végétaux, etc). Mais on ne peut pas faire d’agriculture sans eau. Les agriculteurs sont très innovants. Ils ne croient pas forcément aux miracles des améliorations variétales et des OGM et ont un discours très scientifique sur les conduites d’exploitation et les arbitrages qui doivent être les leurs. Ils savent que les rendements plafonnent depuis quelques années pour les cultures de grand champ et qu’ils pourraient décroître de 10 % à 15 % avec l’impact du réchauffement climatique.
Ils restent des chefs d’entreprises sensibles aux débouchés car les revenus sont déjà parfois insuffisants. Nous travaillons aussi sur les prairies plus économes ou l’analyse des systèmes fourragés. Tout cela en vue d’atténuer les émissions. Au-delà du gaz carbonique dégagé par la combustion des énergies fossiles, l’agriculture est surtout émettrice de méthane et de protoxyde d’azote dont une partie importante est issue de processus biologiques naturels tels que la fermentation entérique des ruminants et l’activité biologique des sols. Les 36 % de GES ne sont pas dus à la consommation énergétique qui ne représente que 5 % de la consommation. Nous travaillons sur des atténuations fortes des productions de GES. Toutes les solutions sont envisagées. Il suffit parfois d’un à deux ans pour détruire les sols, mais 10 à 15 pour les reconstituer. Les changements de pratiques sont longs. Entre la plantation d’une parcelle en agroforesterie (qui diminue la température au sol de 1 à 1,5 °c) il faut aussi 10 ans. Idem pour conduire une amélioration génétique d’un cheptel ou modifier les cépages d’un vignoble. Nous devons donc prendre des décisions le plus tôt possible.
Un discours grand public parfois réducteur
Le grand public, souvent à raison mais parfois à tort, a tendance à se focaliser sur quelques éléments. La permaculture, les AMAP ou les intrants phytosanitaires, les circuits ultra-courts ou le refus de l’irrigation, etc. Parfois, les agriculteurs ont l’impression d’être des boucs émissaires et les mal-aimés du système. Les agriculteurs avec lesquels je travaille sont très sensibilisés à l’environnement. Ils souhaitent une agriculture respectueuse des sols. La permaculture est absolument nécessaire. Mais rappelons que 4 céréales (riz, blé, maïs, soja) constituent le principal apport de l’immense majorité des habitants de la planète. C’est aussi le cas dans notre pays et notre région. L’autoconsommation et le maraîchage de faible intensité restent marginaux. Les céréales sont en jaunes et les fruits et légumes en vert, la viande en rose.
Les représentations sont fortes. «Nous sommes ce que nous mangeons » et les convictions prennent parfois le pas sur l’accompagnement au changement ou le dialogue fructueux. Cela génère des affrontements. On demande des transformations immédiates sans tenir compte du modèle économique et des réalités de terrains. Après tout, « les agriculteurs sont aussi ce que les consommateurs achètent ». Parfois à leur corps défendant. Il y a une pression à la baisse des coûts. Les consommateurs achètent encore peu de produits de qualité et beaucoup de produits transformés sans accepter de mettre le prix qui va en face. Les agriculteurs essaient d’accompagner les changements. Baisse de la consommation carnée. Demande de transparence, nostalgie, santé et bien-être, etc. Nous avons épluché les tendances de consommation 2025 pour être au plus près de la demande. Mais l’évolution attendue demande un effort du consommateur pour acheter au plus près de chez lui afin de sauvegarder son tissu local qui pourrait être déterminant demain. La part de l’alimentaire a fortement baissé dans le budget des ménages. Peut-être trop. Il faut que les consommateurs deviennent des consomm’acteurs et accompagnent les changements par des comportements cohérents.
Ce qui peut être fait.
Il existe de très nombreuses pistes. Chaque territoire doit inventer les siennes en fonction de ses spécificités. Nous ne sommes pas là pour faire à la place des gens ou pour leur dire ce qu’ils doivent penser. Nous pouvons juste dresser une liste des bonnes pratiques que nous connaissons.
Par le grand public
Nous venons de le dire. Les consommateurs doivent devenir consomm’acteurs. Il faut s’éduquer à la compréhension des fonctionnements agricoles et acheter les produits en saison en se posant un certain nombre de questions sur le lien avec la santé. Souvent, lorsqu’on parle de santé, on pense en fait au système de soin. Éventuellement quand on connaît un peu on pense prédisposition génétique. Mais les deux mis bout à bout ne pèsent que pour 20 % des déterminants de la santé. Les conditions socio-économiques (niveau de vie, lieu de vie, alimentation, éducation, etc,) représentent plus de la moitié des facteurs qui vont impacter l’état de santé des populations. Idem pour les facteurs environnementaux (exposition au bruit et à la pollution, urbanisme, climat,etc) qui impactent plus que les prédispositions génétiques ou l’accès à un système de soin. Dans les pays développés, le traitement des maladies non transmissibles correspond à environ 70% de tous les frais occasionnés en matière de santé. On peut agir sur ses choix.
En consommant différemment. En faisant pression sur la distribution ou les décideurs publics. Mais les agriculteurs ne pourront produire pour une demande de ce type que si elle est solvable et que le prix de revient est éthique à la fois pour les consommateurs et les agriculteurs. on peut imaginer des crowdfunding ou des magasins collectifs partagés. Il ne sert à rien de culpabiliser. Il vaut mieux construire ensemble. Les questions écologiques de ressources, de capacité porteuse nécessitent une mobilisation globale de la société. Il faut sensibiliser au maximum pour que tout le monde s’en empare et agisse. C’est vraiment crucial. Et qu’on s’attaque à des réalisations concrètes. Les AMAP ou les SCIC en sont des exemples. Terre de liens en propose un autre. Il ne faut rien exclure et surtout ne pas vouloir ranger tout le monde à son opinion de façon autoritaire.
Par les élus locaux des différentes strates territoriales
Les élus ont de nombreuses modalités d’action. Déjà ils peuvent travailler sur les PCAET, les PADD, les SCOT et les PLUI en intégrant les usagers et les agriculteurs. Ils peuvent donc conserver les terres agricoles, limiter la spéculation foncière et mieux aménager l’espace. Ensuite, ils peuvent accompagner les agriculteurs par la commande publique. Notamment les cantines. Certes, cela demande souvent de travailler plus sérieusement les cahiers des charges. C’est donc une charge de travail. Mais cela en vaut la peine. Cela demande aussi de modifier les équipements ou former le personnel à l’utilisation de produits moins transformés. Les 4e et 5e gammes ont envahi les cuisines au détriment du travail de produits frais. C’est une perte de savoir faire. Il faut travailler sur le coût matière et l’équilibre nutritionnel. On peut aussi travailler avec les acteurs scolaires à l’éducation au goût. En modifiant l’apport en viande, on peut souvent réduire les coûts et tendre vers plus de qualité. Il y a tout le travail sur le gaspillage et sur la composition des lots. Je l’avais conduit en participant au groupement d’achat des cantines des lycées et collèges du département quand j’étais à Castres au Lycée Bordebasse. Sur leur taille aussi. Avec un lot viande, j’ai obligatoirement un transformateur. Avec un lot bovin, ovin ou lot pomme au lieu de fruits correctement dimensionné, je peux avoir des producteurs. Cela nécessite de bien connaître les filières et il faut travailler avec les acteurs comme les chambres. On peut facilement augmenter les approvisionnements locaux. L’autonomie totale est souvent une chimère ou un affichage marketing. Jusqu’à 20 à 25 %, c’est assez faisable. Au delà, c’est plus sportif. Il n’y a pas de riz dans la région par exemple. Et pas tous les fruits ou légumes. Les élus peuvent aussi aider à la logistique en fournissant des terrains, des frigos ou du stockage. Ils peuvent aussi monter en partenariat des SCIC (ils peuvent investir jusqu’à 50 % du capital) qui vont accompagner les projets de valorisation sur place de la matière première. Ici cela sera une plateforme logistique, ailleurs un atelier de découpe, plus loin un atelier de transformation. On peut aussi accompagner les projets d’autonomie énergétique et de production renouvelable. Il suffit d’expertiser le territoire. C’est long, mais cela permet de faire apparaître les synergies d’acteurs. Les élus peuvent aussi coordonner des groupements d’achat ou de distribution. Les élus peuvent aussi accompagner à l’animation locale. Avec des marchés de plein vent ou à des événements festifs qui fixent les populations et les regroupent. C’est à la libre appréciation des acteurs sur le territoire. On peut faire de nombreuses choses en oenotourisme dans le territoire concerné. Enfin les élus peuvent financièrement accompagner aux diagnostics Dia’terre, à l’irrigation et à l’aménagement des cours d’eau. Par ailleurs, il y a la densification et la déserte routière notamment pour organiser de la logistique. Il faut des espaces d’allotement ou de ré-allotement pour rendre les expéditions attractives. Au delà de 15 minutes du nœud routier principal, il est difficile d’avoir des désertes sans logistique locale. Enfin on peut imaginer la mise en place d’un dialogue avec les autres acteurs économiques qu’il faut inciter à jouer le jeu et le repérage et la valorisation des friches commerciales. La distribution est déterminante. Il faut que les acteurs comprennent qu’ils scient la branche sur laquelle ils sont assis. Il ne faut pas que leur engagement soit une forme de greenwashing du local.
Par les institutions de l’État et par l’Europe
Nous sommes persuadés (et ce qui précède) en est l’illustration que l’agriculture est un enjeu fort de demain. L’alimentation est un bien tutélaire qu’il convient de réguler. Dans l’intérêt de l’économie nationale et des populations. Certes cela à un coût. Mais le coût de l’inaction est bien plus important à terme. Comme on prend une assurance, il faut penser ce risque et anticiper. Quand je prends une assurance incendie, je ne souhaite pas que cela arrive. Mais je consacre de l’argent à cette éventualité pour ne pas en subir les conséquences délétères. Idem lorsque je fais des digues ou certaines réalisation. Or c’est de l’accompagnement que dépendra la survie de l’agriculture. Il en va de même avec ce que je viens de dire. La PAC qui est souvent contestée a une utilité fondamentale et devra être gardée, renforcée et peut-être réorientée dans le futur. Mais en aucun cas, elle ne doit être supprimée.
Les agriculteurs enfin
Le groupe avec lequel je travaille et qui a eu la gentillesse de m’accueillir est exceptionnel. Ils sont formidables. Il faut aussi qu’ils soient les avocats de ses démarches dans le milieu agricole. C’est par une profession cohérente, solidaire et qui mutualise certains outils de productions ou les assolements que nous parviendrons à montrer qu’un chemin est possible et que l’avenir peut se construire ensemble. « Faisons attention à ce que nous demandons à l’avenir. Il pourrait nous l’offrir. » Je crois que ce proverbe chinois est empli de sagesse. Il indique que l’avenir sera aussi ce que nous en ferons ensemble.
En conclusion
Je pense que nous avons tous un intérêt conjoint à aider les agriculteurs. A nous parler. Sans nous juger mutuellement. Nous avons besoin que leur activité perdure. Il en va de la sécurité alimentaire. Avoir des convictions est important. Trouver des solutions et des coopérations encore plus.
La restitution du travail est dans cette vidéo