Écologie : la COP, c’est pas gagné ! Dialogue avec un climato-sceptique

A la veille de la COP 21 un petit dialogue de sourd entre un climato-sceptique et moi-même. Je ne vois pas ce que je peux faire de plus pour essayer de convaincre. Ce qui prouve que le combat est loin d’être gagné.

Suite à l’émission de Raphaël Enthoven, il m’a semblé important de réagir à celle-ci pour réhabiliter le GIEC particulièrement malmené dans l’émission. Le dialogue de sourds a commencé. Je mets entre crochet ce que je pense sans l’écrire pour autant.

Moi : Le giec est une instance onusienne qui établie des métaétudes. Elle compile les données disponibles et établie des scenarii avec des indices de confiance et marge d’erreur. Il y a moins de climatosceptiques (utiles selon moi) car les indices de confiance s’améliorent. Le discours officiel est passé de :il y a 50 % de chance que l’activité humaine soit responsable du réchauffement à : il y a 95 % de chances…

x : et ?
Il y a 100% de chances pour que ma chambre se soit réchauffée de 5 degrés du fait de ma récente action sur le radiateur.
et ? [on voit déjà le niveau de débat mais soyons fair-play et ne prenons pas les autres pour des gens de mauvaise foi à priori. Je prends ça pour une position philosophique]

Moi : Le discours de l’invité est intéressant mais parcellaire. On a effectivement des données depuis les années 70 mais la paléoclimatologie permet de reconstituer le climat sur des millénaires et d’observer des changements de concentration de certaines molécules (co2 entre autres) grâce aux carottes glaciaires. J’ai organisé une conférence sur économie et climat la semaine dernière. J’ai fait venir le responsable des modèles de météo France de Toulouse pour justement établir une réflexion critique. Il a tenu en substance le discours que je livre. Il y a de forts indices pour penser que.

x : pour penser que quoi ? [Il est impatient, je n’ai même pas pu finir]

Moi : Il y a de forts indices pour penser que l’activité humaine accélère le changement climatique et à un impact très fort sur la biodiversité et sur les écosystèmes. Il a précisé qu’à l’heure actuelle les phénomènes extrêmes ne pouvaient pas être systématiquement liés aux changements climatiques puisque les trends sont de trente ans. Cependant la durée de vie des GES laissait supposer une aggravation du trend. Les modèles ont été testés avec et sans activité humaine et la corrélation la plus forte est obtenue avec l’activité humaine. Les écologues ont précisé que la conséquence est très forte sur la viabilité de très nombreux systèmes économiques locaux

x : pouvez vous nous dire en quoi la biodiversité est impactée (négativement) par une hausse des températures ?
J’ai toujours appris que la chaleur déclenche le foisonnement de la vie [non c’est faux, elle peut déclencher la vie ou la détruire. c’est dans les deux sens]. Et combien d’espèces ont disparu depuis 1,5 siècle de réchauffement climatique. J’ai cherché partout sur le net, je n’ai jamais trouvé une seule liste des espèces disparues depuis le début du réchauffement (depuis 1880).
La science repose sur un principe « les mêmes causes produisent les mêmes effets ». Donc, si on nous annonce de nombreuses espèces à disparaître, c’est qu’on a constaté de nombreuses espèces disparues, me semble t il ? Les Cassandre qui prédisent de très graves dommages ne citent pas les dommages passés, qui fonderaient solidement leurs dires.
Avez vous une liste de 100, 1000, ou 10000 espèces disparues, s’il vous plaît ?

Moi : [soyons fairplay] Le doute systématique est important. Surtout en philo. c’est joli. Mais il faut prendre garde à ce que cela induit. La dissonance cognitive est forte sur ce sujet. Les conséquences de l’acceptation des implications du changement climatique (qui est le plus probable) sur nos modes de vie est colossal. Il ne sera pas débattu à la COP 21. Hans Jonas et son principe de précaution n’est peut être pas si idiot que ça. [il a été critiqué durant l’émission]

x : Pouvez vous nous dire en quoi la biodiversité est impactée (négativement) par une hausse des températures ?
J’ai toujours appris que la chaleur déclenche le foisonnement de la vie. Et combien d’espèces ont disparu depuis 1,5 siècle de réchauffement climatique.
J’ai cherché partout sur le net, je n’ai jamais trouvé une seule liste des espèces disparues depuis le début du réchauffement (depuis 1880).
La science repose sur un principe « les mêmes causes produisent les mêmes effets ». Donc, si on nous annonce de nombreuses espèces à disparaître, c’est qu’on a constaté de nombreuses espèces disparues, me semble t il ?
Les cassandre qui prédisent de très graves dommages ne citent pas les dommages passés, qui fonderaient solidement leurs dires.
Avez vous une liste de 100, 1000, ou 10000 espèces disparues, s’il vous plaît ?

Moi : Je n’ai pas parlé de disparition (ne lisez pas ce que vous voulez). Pour l’instant on assiste à des effondrements de populations et les pourcentage de disparition parlent de cela. Mais la nature s’adaptera comme elle le fait toujours. Le problème est pour les écosystèmes humains. Comment concevez vous le dialogue ? [j’ai quelques ouvrages en tête, notamment Economie et défis du réchauffement climatique de Baechler mais ne jouons pas l’argument d’autorité]

x : Demander où sont les espèces disparues du fait du réchauffement, c’est comme demander à lâcher une pierre pour voir si elle tombe lorsqu’on parle de la théorie de la gravité. Je ne vois pas où peut être le problème ? [Je lui dis que jouer au pseudo philosophe n’est pas poli et que prendre la gravité et la pierre qui tombe sur des systèmes complexes est stupide. On se place dans la position de je connais la physique moi monsieur mais ça n’apporte rien. On parle de chemin d’hystérèse, cela fonctionne différemment. Non il cherche à me provoquer]

Moi : Un lien sur la biodiversité

[Je me dis que cela va suffire. et bien non.]

x : Le WWF annonce la disparition (possible) de 30% des espèces. Dans le futur. Vous semblez ne pas retenir l’hypothèse d’une disparition des espèces ? [Abruti vous prenez une source militante qui est forcément un peu simpliste pour être comprise par le plus grand nombre. Je les trouve d’ailleurs trop caricaturaux. Mais ont-ils le choix ?]

Moi : Vous avez aussi une palanquée d’études du Cnrs. Je lis les climatosceptiques lisez les autres pour confronter votre point de vue. Le WWF fait de la politique et du lobbying. Personnellement j’essaie de comprendre comme économiste. Et quand je lis les études du TEEB je suis assez inquiet.

x :Je n’ai pas de point de vue [gros mensonge de sa part]. je demande une liste des espèces qui ont disparu du fait du réchauffement climatique. [Bon cela sera son leitmotiv un peu stérile. Ne surtout pas répondre. J’ai envie d’en profiter pour voir où cela va nous mener]
Comme je demande à voir une pierre qui tombe lorsqu’il est question de la théorie de la gravité. Comme je demande à voir l’aiguille d’un ampèremètre lorsqu’on parle de la théorie de Maxwell, comme je demande à voir si un enfant cesse de tousser lorsqu’on lui administre un traitement médical. [désolé comparaison n’est pas raison. Chaque science a ses protocoles. Ca ne marche pas]

Moi : Arguties. Vous demandez de répondre à un argument que je n’ai pas mobilisé. Je peux en faire de même. Prouvez moi que le réchauffement climatique n’aura pas de conséquences? On ne va pas jouer à la théière de Russel. [voyons si il connait et s’il réagit]

x :Le réchauffement aura des conséquences. C’est une absolue certitude. Le réchauffement va s’accompagner d’une hausse de température. Chacun d’entre nous a fait cette observation que c’est plus chaud lorsque ça se réchauffe. [il joue à la tautologie. Une façon de déstabiliser son adversaire. Je m’en fous car il est évident que mon travail sur le sujet et plus approfondi et mes connaissances plus solides]

x :Ce que jamais personne n’a observé, c’est la disparition de centaines de milliers d’espèces corrélativement au fait que le mercure des thermomètres se soit déplacé de deux graduations. [je crois qu’il ne se rend pas compte de ce que signifie une augmentation moyenne de deux degrés !] Comme personne ne l’a JAMAIS observé, je demande comment on peut savoir, et comment une pareille affirmation peut être vue comme scientifique, puisque la science repose sur la reproductibilité des événements. Et là, ils nous disent tous en choeur : cet événement, aussi brutal, ne s’est JAMAIS produit. ce préliminaire ne suffit il pas à exclure le reste de leur discours du champ scientifique ? Ben non justement. Aucune liste des espèces disparues du fait du réchauffement climatique.n’est disponible nulle part.

Moi : Bon je retourne lire antifragile de Taleb. [je lui donne une piste. On va voir si il est un peu curieux] J’ai parlé d’effondrement de populations et de conséquences sur les économies humaines. Pour l’effondrement des populations animales vous ne devez lire que les journaux ou les tracts. Il a déjà eu des effondrements (volcans, météorites, etc..) on le sait grâce à diverses techniques (datation carbone 14, etc…) . Cependant il n’a jamais été observé de variation de températures aussi rapide (dans un sens ou dans l’autre) sans événements majeurs (précédemment cités, météorite, etc) ni d’effondrement très rapide des espèces qui eurent des conséquences majeures.  Ensuite 2 degré ne fait peur à personne. Mais il s’agit d’une température moyenne avec toute la variabilité dans les extremums que cela implique. Une modification majeure des paysages. La nature peinera à s’adapter à un changement aussi brusque et nos économies avec. Par exemple on sait que les arbres migrent vers le Nord mais que la vitesse de colonisation des nouvelles espèces du sud est inférieure à la vitesse de disparition des espèce plus septentrionale. Il y aura des espaces invivables sans couverts végétaux.

x : Je ne comprends effectivement RIEN à ces discours. [le type sûr de sa position sociale et donc de son droit à argumenter sans arguments. Il écoute un philosophe donc il a droit de philosopher. Je sens la conversation avinée de fin de repas dans une fête de famille. L’oncle grande gueule un peu chiant]
Le GIEC annonce un effondrement de la biodiversité, et la disparition de nombreuses espèces. Je ne comprends pas sur quoi repose cette prévision. Je ne comprends pas la phrase « la nature peinera à s’adapter ». je ne sais pas ce que signifie « s’adapter », lorsqu’il s’agit de la nature.

Moi : [il y a peut être des courageux qui lisent. Je vais faire simple pour le plus grand nombre. On ne va pas parler de phylogénie et de tous ces trucs] Les cycles de reproduction et les nourritures des différentes espèces sont connus. Leur espérance de vie aussi. Leur capacité d’adaptation à un milieu aussi. On voit par exemple des espèces d’arbre ou de plantes mourir dans un milieu donné (chocs hydriques, chocs thermiques, etc.). Elles seront remplacées mais ce cycle est très long. Plus long que l’espérance de vie de nombreux animaux et que leur cycle de reproduction. L’appauvrissement du milieu induit une raréfaction drastique de la faune. On peut donc projeter des évolutions avec toutes les réserves d’usage sachant que comme nous le dit karl Popper le futur est par nature fortement imprévisible. [allez je donne un argument pour montrer ma bonne composition] Pour tenir compte de cela il existe 8 scenarii mais tous implique cet appauvrissement faunistique. S’adapter signifie une mise en place d’un nouvel écosystème. Après un incendie grave, l’écosystème est détruit et un nouveau se met en place à long terme. Mais pour que la nature reprenne ses droits il lui faut du temps et il faut qu’elle est le temps. Donc que la vitesse du changement climatique ne soit pas trop importante.

x : Comment concilier « le futur est par nature fortement imprévisible » de karl Popper [ la mauvaise foi continue, il me retourne Popper. Il devrait se douter que si je le mobilise, c’est que je le connais et que  j’ai regardé avec une extrême prudence les différentes études qui se projettent sur le futur. Non il n’a pas se genre de précautions scientifiques]  avec les prévisions à l’horizon 2100 qui nous disent que sur la base des engagements pris récemment, on peut prédire +2,7 degrés dans un siècle. Ca semble précis, ce +2,7 degré pour décrire une situation sans précédent, si on accorde foi à Karl Popper ?

Moi : Ce qui est rigolo c’est que vous vous prenez pour Platon et sa maïeutique
[la suite prouvera qu’à part jouer au sceptique il ne mobilise aucunes données et aucune connaissances.] Vous ne savez (au sens littéral) rien. Vous posez des question et vous faites semblant de débattre. Vous voulez tuer les choses que nous pouvons connaître mais non expérimenter. On ne va pas détruire un système pour voir. Il n’y a pas de retour en arrière. [Taleb, Dupuy, Jonas, etc. si il fait de philosophie il doit connaître] Quand vous avez 8 scenarii et que le plus optimiste est catastrophique on arrête de jouer au pseudo philosophe. [il m’énerve mais c’est instructif. Cela montre à quel point notre métier est difficile. Il faut convaincre alors que la réfutation peut se faire de façon ignare et risque d’avoir plus d’impact que des études argumentées.] Avez-vous fait des maths ? [je prenais les gens d’HEC pour des ânes mais là je suis servi]2,7 est un chiffre parmi d’autre. Même à 1,5 °c avec toutes la variabilité de la prévision les conséquences sont colossales. Le scénario moyen tendanciel est à 4°. Je vous laisse calculer l’écart type. Dernier point. Si vous le pouvez lisez antifragile de N. Taleb. L’augmentation de température augmente les phénomènes de queues de distribution. (Les catastrophes) or les conséquences ne sont pas linéaires. On parle de concavité ou de convexité sur la distribution des phénomènes. Or un événement extrême a des conséquences qui augmentent de manière exponentielle avec sa force et sa gravité ce qui augmente de manière très très importante la fragilité de nos systèmes. [s’il n’a pas compris, il y aura des plus en plus de catastrophes aux conséquences beaucoup beaucoup plus graves.]

x : Je n’ai pas le niveau. je ne comprends pas ces mots savants. S’il n’y a pas de liste d’espèces disparues, je risque de ne pas comprendre les milliers de pages qui expliquent ce fait inéluctable qui n’existe pas.  [Blabla, montre la liste d’espèce. etc..]

Moi : Le problème est que si vous n’avez pas le niveau pour ce dialogue vous n’avez pas non plus le niveau pour ce qui est affirmé dans l’émission.[le type qui parlait dans l’émission mobilisait des maths et des auteurs pour dire que lui c’était sérieux mais ça n’avait pas l’air de le gêner puisqu’il allait dans son sens. Il n’a d’ailleurs pas relevé à la dissonance cognitive]  Donc vous choisissez le camps qui vous vous séduit ou vous rassure et vous raccrochez à l’argument de la disparition d’espèces que je n’ai pas mobilisé [là il commence à m’agacer sérieusement]

X : Vous écriviez sur ce fil « L’activité humaine accélère le changement climatique et à un impact très fort sur la biodiversité et sur les écosystèmes. » Et vous écrivez maintenant « et vous raccrochez à l’argument de la disparition d’espèces que je n’ai pas mobilisé » Je ne comprends pas. [il ne connait pas la pensée complexe de Morin et les interactions. Ne parlons pas de Deleuze et Guattari et la pensée rhizomatique. Je ne vais pas passer des heures à lui expliquer comment les phénomènes sont liés.]

Moi : On va inverser les rôles. Écrivez quelque chose de sensé pour défendre un point de vue argumenté et je vous répondrais. [là il m’agace franchement il ne mobilise aucune connaissance mais est sûr d’avoir raison]  Penser les catastrophes permet parfois de les éviter nous dit Dupuy. Plus rigoureux comme philosophie que cette émission. [il ne rebondira jamais sur Dupuy. Pourtant il est essentiel dans ce genre de questions]

x : Je n’ai aucun argument. Absolument aucun. [merci je m’en étais aperçu, HEC quoi, un bon petit soldat] Lorsqu’un prédicateur annonce que demain le soleil ne se lèvera pas ou qu’il y aura invasion de coccinelles et d’éléphants femelle, aucun argument ne peut démontrer le contraire. [voyez comment je deviens prédicateur. C’est tellement gros comme ficelle que je ne vais pas relever. Je mobilise des auteurs, donc implicitement des concepts, des explications et c’est moi le prédicateur !] Surtout s’il a l’intelligence de préciser que c’est un événement sans précédent, qui procède d’un paradigme méta-structurant, à base de corrélations multifactorielles confirmées par un Test de Student appliqué à des données certes carencées, mais interpolées non linéairement. Face à ça, je n’ai aucun argument [tant pis pour toi. Si tu ne sais pas faire des maths et si tu ne comprends pas je ne peux rien pour toi. Nous n’avons pas le choix. C’est l’outil de rigueur sur lequel nous serons jugés par nos pairs. En plus si nous ne le faisons pas on nous rétorque que c’est du vent. On ne peut pas à la fois demander des preuves et nous reprocher ensuite d’utiliser un appareillage hypothétique et de mobiliser des outils statistiques]

Moi : [il m’a agacé alors je ne suis pas très gentil mais ça confirme ce que je pense déjà d’HEC. Du coup je me dis que cela vaut le coup de synthétiser la problématique] Je croyais qu’HEC et un boulot à Vinci permettait d’apprendre à penser. Votre mauvaise foi est confondante et pour tout dire presque touchante. Vous essayez de me faite dire ce que je ne dis pas. A croire que vous y avez un intérêt quelconque. Je le prends comme un jeu. [oui franchement ça m’amuse. comme la pédagogie c’est répéter, allons y] Nous avons une situation pourtant simple. Je récapitule. Nous avons un fait. Un réchauffement climatique sur la période récente. A partir de ce point initial des hypothèses voient le jour. Une instance onusienne est créée. Elle a vocation à compiler les études existantes et à établir des projections (8 dans le dernier rapport) petit à petit un consensus de plus en plus large se dégage (même si il reste des imprécisions et un contestabilité des hypothèses) l’homme serait responsable de la moitié du réchauffement et il est plus rapide que ce qui a pu être reconstitué du passé (paléoclimatologie) sauf événements ponctuels (météorites, volcans) Malgré l’imprévisibilité fondamentale des systèmes à long terme les modèles tournent et les plus optimistes semblent indiquer un impact significatif sur la biosphère et les conditions de vie des êtres humains. Un certain nombre de biologistes alertent sur des effondrements de populations observées (réserves halieutiques population d’oiseaux, etc) certains extrapolent sur des catastrophes imminentes et d’autres nient en bloc. Le débat médiatique se focalise sur quelques points symboliques et les attaques ad personam et ad hominen pleuvent. [aujourd’hui la seule possibilité d’exister pour les climatosceptiques, c’est de se poser en victime ce qu’à très bien fait l’intervenant dans l’émission.] Les biologistes comparent aux effondrements précédents et indiquent les risques. La variabilité climatique est admise par les spécialistes.  Mais ceux – ci se préoccupent de la vitesse actuelle de changement car la résilience des systèmes est lente. Entre temps l’impact sur l’économie est important. Des études complémentaires sont effectuées. Le coupable est désigné. Il s’agit des GES. Ceux ci découlent de l’utilisation d’énergie. Problème 80 % de l’énergie est carbonée. Pour réduire l’augmentation des GES il faut revoir nos consommations d’énergie. Autre problème elle est fortement nécessaire pour produire de la richesse. (Voir Giraud Kahraman). Les physiciens nous disent que l’on ne sait pas rapidement se passer du charbon du gaz et du pétrole. Le débat se focalise sur 2 °. Cela paraît bien peu. L’écart dans une journée ou d’une saison à l’autre est bien plus important. Mais il s’agit d’une moyenne mondiale qui implique une forte variabilité. Les climatologues font tourner les modèles. Ils indiquent (même dans le cas le plus favorable) des zones avec des chocs thermiques ou pluviométriques qui devront changer leur modèle agricole. Autre problème les événements rares et intenses sont plus fréquents (cyclones, ouragans, incendies). Autre problème : les dégâts ne sont pas proportionnels à l’intensité mais régis par une exponentielle. Pour simplifier l’intensité décuple les dégâts. Autres problèmes : les modèles complexes sont fragiles. La mondialisation et la réponse technique complexifient le système. Deux choix possibles s’offrent à nous. Laisser faire en comptant sur la résilience dont a toujours su faire preuve l’homme. Se dire que freiner le réchauffement inévitable permet d’avoir plus de marges de manœuvre pour modifier nos systèmes et pour limiter les événements extrêmes (par exemple dans le scénario médian la canicule de 2003 chez nous est un été normal dès 2050). Que mobiliser pour étayer le raisonnement ? Cela dépend de nos préférences. En général on connaît le biais temporel qui est connu sous le nom de préférence pour le présent ou inconséquence temporelle. Agir suppose un coût immédiat pour un bénéfice futur et hypothétique. En plus les techniques comptables d’actualisation n’incitent pas à agir. Ou ne rien faire et payer la note plus tard. Que peut-on mobiliser. Personnellement, plus jean pierre Dupuy ou jacques Ellul que Hans Jonas. Qui a raison ? Seul l’avenir le dira. [on est bien obligé de lui concéder ça car même si la probabilité est de mon côté, il a une chance infime d’avoir raison, mais je n’y jouerai pas mes économies] Cependant lorsque la probabilité penche fortement pour les scénarios « compliqués » on s’agace de l’inaction surtout si les arguments sont faibles et que le ratio coût avantage semble pencher en leur défaveur. Je préfère payer une sorte de prime d’assurance en enclenchant un marché carbone et en agissant plutôt que de me retrouver coincé dans le futur. Suis je pour autant intolérant ? je ne crois pas.

x : je suis effectivement d’une totale mauvaise foi. Je n’ai pas de foi.[que dire que dire] S’il y a des faits, je les considère, j’essaie de comprendre. je continue d’attendre les faits. [que dire que dire]
Vous récitez le texte sacré du GIEC [à ben merde alors je me suis fadé des pages en lisant d’un oeil critique mais je l’ai lu comme on lit la bible. Pourtant on en peut pas dire que cela soit d’une simplicité biblique !], mais vous n’expliquez aucunement en quoi ça va être la catastrophe, par une chaîne causale, fondée sur des exemples similaires pris dans le passé. J’observe que le GIEC est un groupement Intergouvernemental. Les gouvernements, TOUS, passent leur temps à mentir [tiens la théorie du complot n’est pas loin, je ne vais pas répondre à ça] , c’est à dire annoncer des vérités distordues pour se mettre en valeur, ou des mensonges délibérés. Donc si le GIEC est honnête, c’est la seule instance gouvernementale qui le soit [HEC = Haut Exemple de Complot] . Que ça se réchauffe ou se refroidisse, que ce soit le fait de l’homme ou pas, la question, c’est de PROUVER (il faut une bien mauvaise foi pour prouver) l’ampleur des catastrophes annoncées. [Je crois qu’il ne sait absolument pas comment fonctionne la science]

Enfin, tout le monde piaffe pour agir. Personne ne dit quoi faire. Si le monde a 100 Milliards par an à consacrer à quelque chose, construire des écoles me semble être un meilleur objectif [même argument que pourquoi on donne aux réfugiés mais pas aux pauvres et SDF, la charité compassionnelle. je ne vais pas non plus réagir. Évidemment que je suis pour la construction d’écoles. Mais pourquoi l’un exclurait l’autre comme pour le migrant et le SDF]

Moi : L’avantage du Giec est que les rapports sont fournis avec les données et les méthodologies. Après les avoir lu en détail on peut se pencher sur la méthode. Avec toutes les réserves d’usage la méthode me semble robuste. Bien plus que celle de ses contempteurs qui se focalisent sur des points de détails qui ne modifient pas fondamentalement les trends. Vous avez l’air de prétendre à une illusion collective ? Personnellement je n’ai pas de foi sur ce sujet et je lai étudié réellement [et oui et ça m’a pris des plombes] pour me faire un avis. Je fais un pari probabiliste que l’instabilité de notre système va augmenter et que rien ne sera décider rapidement. Mais je peux me tromper [j’essaie de la jouer modeste et de montrer ma bonne foi et ma rigueur, je me dis que ça va l’amener à débattre réellement].

x : Je ne vois toujours pas la preuve des catastrophes prédites.

Moi : [Je balance un article sur le dilemme du prisonnier. Cela me paraît au coeur de la problématique. Les jeux sont non collaboratifs et donc sous optimaux. C’est pour cela que l’accord sera très limité. L’impact sera sur au moins 5 domaines. En agissant sur la production agricole et, partant, sur la sécurité alimentaire, en aggravant le stress hydrique (d’ici à 2080, on estime que 1,8 milliard de personnes supplémentaires pourraient se trouver dans des régions où l’eau sera raréfiée), en élevant le niveau des mers (un accroissement des températures de 3 à 4°C pourrait conduire à devoir évacuer temporairement ou définitivement 330 millions de personnes), en réduisant la biodiversité (un réchauffement de 3°C entraînerait l’extinction de 20 à 30 % des espèces terrestres) et, last but not least, en portant atteinte à la santé humaine notamment par la multiplication des vagues de chaleur et l’extension de l’aire de diffusion de certaines maladies graves (220 à 400 millions de personnes supplémentaires pourraient ainsi être exposées au paludisme). Manque de chance, je n’ai pas pensé au fait qu’il n’avait probablement pas accès aux bases de données de recherches.]

https://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=GEOEC_046_0107

X : en quelques mots, plutôt que vous défausser sur un lien qui ne mène nulle part ? Bon. On nous annonce : les terres cultivables vont se raréfier, parce que trop chaudes au sud. Or, si elles se réchauffent et deviennent cultivables au nord, il y a un gain, car on gagne sur les terres de Sibérie et d’Alaska. [je lui parle du permafrost et de la libération de méthane ?]. On nous annonce : des guerres à cause de centaines de millions de migrants climatiques. Mais d’où sort cette affirmation ? si l’eau monte de 1 ou 2 mètres au Bangladesh et ailleurs, on a un siècle pour redéfinir les zones inondables [là c’est le HEC qui parle. A chaque problème une solution technique. J’aimerai voir la gueule des cadastres au Bengladesh !] plus à l’intérieur des terres, et construire des bâtiments nouveaux à l’abri dans ces nouvelles zones inondables [ca fera du travail, ça tombe bien il travaille pour Vinci. Les problèmes de droits de propriétés ? les conflits d’usage ? au fait si vous voulez spéculer acheter des terres légèrement en arrière de la côte, il y aura des belles plus values à faire.] On nous annonce : qu’ils ne sont pas sûrs que les ouragans soient liés au réchauffement. Merci à eux d’avoir été honnêtes. Ils pouvaient annoncer le contraire, personne n’aurait pu les contredire. [Ben les modèles disent que les événements extrêmes augmentent mécaniquement, il les sort d’où ses données ? A j’oubliais il n’en a aucune]. On nous annonce : des milliers, dizaines de milliers d’espèces vont disparaître car elles ne s’adapteront pas. Affirmation non prouvée. [ah bon le lien suivant prouve le contraire]
Bref. Ma perplexité n’a d’égal que ma perplexité, qui sont grandes, l’une et l’autre.

Moi : je lui balance une étude du musée d’histoire naturelle

x : il y a une liste des espèces disparues ? [il est obsessionnel avec sa liste. Il ne peut se raccorcher qu’à ça le pauvre]

Moi : là je mets des LOL : Et là vous dites. Vous voyez je vous l’avais dit ! Sauf qu’il ne s’agit pas de mon argumentation (clin d’œil avec sourire)

Une étude en anglais. vous avez plusieurs onglets avec notamment les données http://advances.sciencemag.org/content/1/5/e1400253

x : il y a une liste ? [la grande classe non ? Un abruti qui a mal lu l’art d’avoir toujours raison et qu’il croit que personne ne l’a lu] Aavec des corrélation de température qui montent et des moments d’extinction, voire (soyons fous) non seulement des corrélations mais une explication, c’est à dire mise en évidence d’un lien causal ? (il sait ce qu’est un lien causal, il joue donc au con depuis le début mais je l’avais compris) Les PREUVES des catastrophes annoncées n’ont pas l’air de vous intéresser. Pourtant, ces guerres dûes à des centaines de millions de migrants, c’est important de les prouver pour convaincre le plus grand nombre . Non ? [Je lui ai laissé une chance avec N. Taleb, Je lui parle de Bihouix ou de R. Stevens et P. Servigne ? Je les garde sous le coude au cas où. On va se concentrer sur le lien causal]

Moi : Les tests de corrélation ou de cointégration permettent de prouver le fait que deux variables sont liées. on utilise ensuite les test de Granger et d’autres vérifications pour voir quel est le lien causal c’est à dire quelle variation explique l’autre. L’estimation permet ensuite de prédire (avec divers scénarii la suite de la courbe). Le graphique est le résultat d’un lien causal pour la disparition des espèces.

x: Oui. ça a l’air très savant tout ça. il manque toujours la liste des espèces disparues. Quelque chose à cacher de ce point de vue là ? [ce type est une blague]. Fermi aurait dit à Von Neumann « si on est un bon physicien quand on démontre un théorème, alors tu es un bon physicien ». (c’est pour faire savant mais ça ne fait pas avancer le truc)  Tout ça manque de preuves. Les millions de pages y sont. Les milliers de livres y sont. Mais toujours pas de preuve. [là je ne peux plus rien j’arrête]

 

Pour finir mais hors dialogue.

Au fait le conflit syrien et le printemps arabe a été déclenché par une vague de sécheresse.Nos positions sont complexes et demandent de brasser de nombreuses données. Eux, se contentent de jouer aux sceptiques car il y a trop d’intérêt en jeu. J’ai mobilisé énormément de connaissances. Lui rien. Pourtant, il n’a pas dévié d’un iota.