Albi : Comprendre la fiscalité municipale (5)

Dans cet article je vais m’attaquer à un morceau de bravoure : les associations.

Pour comprendre comment ça fonctionne, il faut aller voir plusieurs choses. Il faudra voir les mises à disposition de locaux ou de matériel (le traitement est assez long pour une commune de la taille d’Albi et j’y reviendrai un peu plus tard) et les aides matérielles que l’on trouve au chapitre 204 (bâtiments et mobilier).  et au au chapitre 65 (subvention).  C’est autour de la page 180 dans le document normalisé.
Les associations bénéficiant de plus 75 000 € de subvention sont classées à part. C’est juste après. Il y en a finalement peu.

Il faut ensuite distinguer les subventions ou les investissements obligatoires de ce qui relève d’une politique volontariste.

Par exemple à Albi nous avons des subventions pour le musée, pour le syndicat mixte de l’enseignement supérieur et pour l’école de musique. Difficile de faire autrement.
Mais il y a aussi une part qui est volontariste quand on donne des équipements à des clubs. Voici ce que cela donne à Albi

On constate que les montants consacrés aux équipements diminuent.

Il y a ensuite les subventions obligatoires du chapitre 65 pour les écoles privées. C’est la loi qui fixe le cadre et les communes ne peuvent faire autrement. L’évolution est essentiellement déterminée par les effectifs et l’évolution de la loi. On a le tableau suivant pour la commune d’Albi

Il faut savoir qu’une école privé coûte en moyenne moins cher à une commune que son équivalent dans le public. Il ne faut donc pas s’étonner que les pouvoirs publics favorisent (ou tout du moins accompagnent) ce type d’enseignement.

La subvention aux associations

Le tableau initial est sur plus de 4 pages écrit tout petit. Il vaut mieux être passé chez l’ophtalmo et l’opticien. Ensuite le classement par ordre alphabétique ne permet pas de se faire une idée. Voici une illustration de ce que j’avance.

Comme il n’ y a pas de trait de séparation ou une mise en page, il va être long et fastidieux à lire. Je vous conseille de le basculer dans un tableur pour pouvoir le traiter. Vous avez trois options. Soit vous invitez un ami et vous lui offrez l’apéro, soit vous sous-traitez à vos gosses en leur promettant de l’argent de poche, soit vous investissez dans un logiciel d’OCR qui fera le travail et convertira en document de traitement de texte plus facile à copier-coller dans un tableur.

Pourquoi un tableur ? Parce que vous pourrez mettre un code pour le retraiter (S=sport; Q=quartier; C= Culture, etc.). Vous avez alors la possibilité de faire un tri par fonction et par montants.

Une ville dynamique est une ville qui voit le nombre d’association croître régulièrement. Si vous donnez une subvention à la création, ça peut rapidement être l’inflation.

Ce montant est trompeur. Il y a des gros postes. La scène nationale, l’office de Tourisme, le gros festival (Arpège et trémolo, etc. ) Ils absorbent  la moitié du budget. Illustration.

On constate alors que les associations plus classiques sont au régime sec !  Il ne peut pas en être autrement puisqu’on a vu que les dépenses de personnels augmentent et que la ville doit serrer la vis.

Une fois que vous avez effectué ce travail. Il reste à voir ce que l’on donne par fonction. La clef est toujours un peu aléatoire. C’est un choix personnel de classement mais ça permet de se faire une idée.  Il y a des trucs dont vous ne saurez pas quoi faire. L’association colombophile ou la société de chasse, ça ne me parle pas trop.

Le sport

Le sport représente 50 % des subventions. Il a près de 100 associations subventionnées.  Les 25 premières absorbent 90 % des aides. Cependant leur budget est en nette diminution. De l’ordre de 15 %

Culture 

Ce poste aussi nécessite un retraitement. L’école de musique par exemple pour le soutien aux pratique est à part du document. Il faut donc retraiter. Le budget total est au voisinage des 2 millions. La diffusion absorbe 60 %. Le soutien au pratique est important à cause de l’école de musique. Plus de 600 000 €. Finalement, en dehors des grosses structures les aides sont très modestes. Il ne reste que 200 000 € soit 10 % des montants.

Vie des quartiers 
C’est assez difficile dans la mesure ou certains quartiers comme Cantepau bénéficient de structures municipales.
Sinon en vrac cela donne ceci :

SOCIAL

Là aussi le choix est fait de privilégier l’action directe de la commune. Les aides aux autres associations sont relativement réduites. Il n’y a que 250 000 € consacrés à ce poste et il ne reste presque rien une fois enlevé la subvention des deux grosses structures (CCAS & Regain pour un total de 220 000 €).